Réponses aux inexorables transformations du marché auxquelles elles se trouvent confrontées, les méthodes agiles, et notamment le management agile, permettent aux entreprises de s’adapter au changement au lieu de le subir. Quelle est la nature de ce management vanté par tant d’organisations ? En quoi se distingue-t-il du management traditionnel ?
Plusieurs raisons expliquent le fait que les entreprises, petites et grandes, prennent les unes après les autres le virage de l’agilité, non sans quelques réticences, tant la rupture que ce changement implique peut être violente.
En somme, l’approche agile est une réponse à une situation d’urgence à laquelle font ou feront face toutes les entreprises au cours de leur existence !
Pour survivre dans cet environnement féroce, complexe et instable, l’entreprise doit mettre en place des stratégies spécifiques qui se traduisent notamment par l’adoption d’un management « agile ».
Agile ? Cela signifierait-il que les managers doivent désormais troquer leurs costumes trois-pièces pour des vêtements de gymnastique ? Pas vraiment, même si, comme on le verra, ce phénomène n’est pas totalement étranger à la flexibilité, la précision et la créativité dont doivent faire preuve les athlètes de haut niveau pour rester dans la compétition !
De l’autocrate au démocrate
Il est grand temps de tirer un trait sur le passé ! Le manager d’aujourd’hui n’est plus ce chef autoritaire et directif craint de tous ses subordonnés. Au contraire, le changement de paradigme amené par le management agile implique de la part du manager :
L’idée est donc de passer du rôle de chef autocrate à celui de leader démocrate qui met un point d’honneur à jouer collectif.
Si les travailleurs ont été longtemps prêts à tout accepter, même les tâches les plus ingrates pour ne pas contrevenir au jeu hiérarchique, la génération Z a quelque peu chamboulé les règles.
Ces jeunes travailleurs pétris d’idéaux, mais pas uniquement eux, ont besoin de trouver du sens dans leur travail, au risque de claquer la porte d’une entreprise à laquelle ils n’estiment de toute façon ne rien devoir. Donner du sens, c’est offrir une raison d’être à des actions menées au quotidien dans un environnement incertain.
Pour permettre à l’entreprise de réagir aux moindres soubresauts du marché, les équipes agiles fonctionnent sur le principe de l’auto-organisation. L’autonomie dont elles bénéficient leur permet notamment de prendre les décisions les mieux adaptées au changement qui se présentent, sans avoir besoin d’attendre d’éventuelles directives ou une approbation qui peine parfois à arriver.
Et le rôle du manager dans tout cela ? À l’image du chef d’orchestre, il s’assure que tous ces rouages tournent dans le bon sens et collaborent en bonne intelligence. Il est également à l’écoute des salariés, qu’il conseille, oriente et pour lesquels il réajuste les objectifs au quotidien.
Le management agile suppose le développement d’une acuité particulière permettant de percevoir les signes annonciateurs de changements. Perçus comme autant d’opportunités de conserver sa compétitivité plus que comme un risque de la perdre, ces changements sont envisagés avec optimisme et gérés avec méthode.
Dans un contexte qui tient parfois bien plus de la tempête en haute mer que la douce promenade en forêt, un manager agile doit parfois prendre les décisions qui s’imposent afin d’éviter une inaction qui mettrait l’entreprise en situation de fragilité. Une action, juste et mesurée, qui est justement au coeur du principe d’agilité !
➜ Pour aller plus loin : Management de transition
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