CDD, intérim, SASU, EURL, Micro-entreprise, portage salarial… En matière de statuts, le manager de transition a l’embarras du choix ! Si les solutions pour exercer cette activité de plus en plus plébiscitée par les entreprises ne manquent pas, toutes ne présentent pas les mêmes atouts. Sur une base objective et concrète, découvrons quel est le statut le plus adapté à la profession de manager de transition !
Forte de son succès, la profession de manager de transition s’est accompagnée d’une diversification de l’offre, tant sur le plan des spécialités représentées que des statuts permettant d’exercer cette activité de plus en plus recherchée par les entreprises. Résultat : les managers de transition ont désormais l’embarras du choix en matière de statuts juridiques. Penchons nous sur ces différentes solutions !
En intérim, le manager de transition est « mis à disposition des entreprises » qui font appel à la société d’intérim qui l’emploie. Exerçant à temps partiel ou à temps plein, il reçoit un salaire de cette dernière, rémunération qu’il n’a toutefois pas la possibilité de négocier en amont, en fonction des missions. Par ailleurs, s’il peut généralement refuser une proposition qui ne lui convient pas (dans une certaine limite), il ne choisit pas ses missions pour autant. Bien que l’intérim soit historiquement lié au secteur du management de transition, appelé « interim management » dans le monde anglo-saxon, ce n’est plus le statut privilégié par les professionnels du secteur.
L’entreprise peut également choisir d’embaucher le manager de transition en CDD pour profiter de son expertise pendant une période déterminée. En tant que salarié, il perçoit un salaire, qu’il aura pu négocier en amont, dans une certaine limite, et profite d’une protection sociale complète. Bien qu’elle présente certains avantages non négligeables pour le manager de transition à la recherche de sécurité, cette solution ne lui offre pas la même marge de manœuvre.
Le manager de transition attaché à sa liberté peut également faire le choix de créer sa propre structure, notamment une SASU ou une EURL, respectivement alternatives unipersonnelles à la SAS et la SARL. En tant que président de SASU, il profite du statut d’assimilé salarié et donc de tous les avantages que cela comporte, dont l’affiliation au régime général de la sécurité sociale, à l’exception de l’assurance chômage. En tant que gérant associé unique d’EURL, il bénéficie en revanche du statut de travailleur non salarié (TNS), moins protecteur.
Un mot rapide sur le statut micro-entrepreneur : très pratique pour démarrer une activité, ce statut accessible est peu adapté à une activité de manager de transition, en raison du peu de protection qu’il offre et de son principe de chiffre d’affaires plafonné à 70 000 euros par année.
Parfois confondu (à tort) avec l’intérim, le portage salarial repose sur un principe assez différent ! En effet, le manager de transition qui choisit le portage salarial profite à la fois des avantages du statut de salarié (protection sociale avantageuse, assurance chômage…) et d’une liberté de choisir ses missions, mais aussi d’en négocier les tarifs directement avec ses clients. De son côté, la société de portage salarial lui garantit le versement d’une rémunération mensuelle, une assurance responsabilité civile professionnelle, une prise en charge administrative de son activité et d’autres services.
Bien qu’il existe assez peu d’informations précises concernant les statuts privilégiés par les managers de transition dans le cadre de leur activité professionnelle, les quelques chiffres à notre disposition s’avèrent malgré tout plutôt éloquents. Ainsi, d’après une étude annuelle réalisée par l’association A2MT en 2016, les 3000 managers sollicités étaient 41,3 % à avoir privilégié le portage salarial, contre 40 % en SASU/EURL et 19 % en CDD.
C’est donc le statut le plus apprécié par cette catégorie de professionnels de haute volée, sachant que son adoption s’est largement démocratisée au fil des années puisque le portage salarial représentait “seulement” 32 % des statuts en 2014 et 35 % en 2015.
Dans ce tableau comparatif, retrouvez les principaux points sur lesquels se différencient les statuts que nous avons précédemment évoqués :
Intérim | CDD | SASU/EURL | Micro-entrepreneur | Portage salarial | |
Démarches administratives | Très limitées | Très limitées | Lourdes | Limitées | Très limitées |
Statut | Salarié | Salarié | Salarié/TNS | TNS | Salarié |
Assurance chômage | Oui | Oui | Non | Non | Oui |
Choix des missions | Non | Non | Oui | Oui | Oui |
Négociations tarifs | Non | Non | Oui | Oui | Oui |
Chiffre d’affaire | Pas de limite | Pas de limite | Pas de limite | Plafonné | Pas de limite |
Prisé par les managers de transition pour sa souplesse et la protection qu’il est en mesure d’apporter au quotidien, le portage salarial est également un statut très apprécié par les entreprises. Rassurés par le principe de relation tripartite impliquant le manager de transition, son client et la société de portage salarial, les dirigeants peuvent profiter d’une ressource ultra-qualifiée immédiatement opérationnelle qui peut consacrer la majeure partie de son temps à la réalisation de ses missions.
Pour l’entreprise, faire appel à un manager de transition en passant par le portage salarial, c’est aussi le meilleur moyen de garder la maîtrise de ses coûts tout en s’assurant de vrais résultats, qui vont souvent bien au-delà des espérances.
D’ailleurs, certains chiffres évoqués précédemment ne trompent pas. Malgré une adoption assez tardive sur le territoire français, le portage salarial est malgré tout parvenu à s’imposer en l’espace de quelques années comme l’un des statuts les mieux adaptés au secteur du management de transition !
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