Le marché de l’emploi serait-il en passe de perdre un peu de sa traditionnelle rigidité ? À en juger par la popularité grandissante dont jouissent les managers de transition, il semblerait que l’inéluctable processus soit bel et bien enclenché. Une souplesse qui, comme nous allons le voir, profite tout aussi bien aux managers assoiffés de challenges qu’aux entreprises à la recherche de compétences pointues leur permettant de répondre rapidement aux fluctuations du marché.
C’est un fait : la souplesse et la flexibilité gagnent du terrain dans le monde du travail. Un changement, accueilli de façon globalement favorable par les entreprises, qui s’accompagne néanmoins d’une levée de boucliers chez certains salariés. Ils sont en effet quelques irréductibles à craindre pour leur emploi et leur protection sociale, bien que le principe des horaires à la carte, la dilution des pouvoirs hiérarchiques, le télétravail et la multiplication des lieux-tiers rendent cette perspective également alléchante à bien des égards, du moins du côté des cadres.
Qu’il soit perçu avec optimisme ou avec inquiétude, cet assouplissement des règles, impulsé par la crise COVID-19 et les mutations profondes de notre monde confère un vent favorable aux métiers de l’entrepreneuriat et plus particulièrement du management de transition.
Signe de la transformation des consciences qui traverse actuellement les PME et les grands groupes, on assiste à un recours de plus en plus fréquent à des travailleurs indépendants et au management de transition ; phénomène qui se traduit par ailleurs par un très léger repli des embauches en CDI en ce début 2023.
Une situation qui s’explique principalement par le fait que les entreprises doivent dorénavant s’adapter rapidement à des problématiques parfois inédites si elles veulent performer ou tout simplement survivre dans un environnement de plus en plus difficile.
Dans ce contexte, le manager de transition, cadre supérieur expérimenté, indépendant et réactif, représente un atout stratégique considérable auquel l’entreprise peut ponctuellement faire appel pour répondre de manière flexible à des besoins très spécifiques. Une solution idéale pour des structures qui, pour des raisons d’organisation ou de finances, ne peuvent pas toujours avoir recours à l’embauche.
« Le management de transition est en pleine phase de démocratisation. L’intérêt premier pour les entreprises est de pouvoir tirer immédiatement parti d’une ressource ultra-qualifiée, sans nécessité de passer par la phase de recrutement.«
Jean-Claude Mazureau, manager de transition du réseau Managers en Mission
Il fut une époque où le manager de transition était presque autant redouté que la faucheuse. Oiseau de mauvais augure, ce responsable habitué à gérer les situations complexes était généralement missionné pour faire le « sale boulot » à la place de DRH et PDG trop frileux à l’idée de se confronter à leurs équipes. Un mauvais rôle, pourtant indispensable, qui a toutefois bien évolué depuis une dizaine d’années.
Capable de remplacer au pied levé un dirigeant en incapacité temporaire d’exercer, de gérer une opération de fusion-acquisition dans les délais, de redresser les comptes d’une société en plein naufrage ou de piloter le lancement d’une nouvelle activité, le manager de transition endosse en 2023 toutes les fonctions fondamentales de l’entreprise.
« En l’espace de quelques années, le manager de transition est passé du rôle de pompier à celui de chef d’orchestre capable d’intervenir dans des contextes se caractérisant par leur grande diversité.«
Jean-Claude Mazureau
Cette évolution a naturellement amené la force opérante du management de transition à s’ouvrir vers plus de diversité. Aujourd’hui, avec plus de 850 profils dans ses rangs, la société Managers en Mission est par exemple en capacité de proposer aux entreprises un directeur financier, un manager supply chain, un DRH, un directeur des achats ou encore un directeur industriel immédiatement opérationnel. Un avantage considérable, d’autant que les entreprises en recherche de managers indépendants sont par ailleurs particulièrement sensibles à l’argument du portage salarial.
« L’existence d’une structure d’accompagnement, incarnée par la société de portage salarial, rassure les entreprises et légitime l’intervention des managers de transition.«
Jean-Claude Mazureau
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