Figure emblématique du Japon féodal, le samouraï a traversé les siècles jusqu’à inspirer les Occidentaux du XXIe siècle. Quels sont les principes qui régissaient la vie de ce guerrier hors pair qui mettait l’honneur, la justice et la loyauté au-dessus de tout ? Et en quoi peuvent-ils être utiles au manager de transition dans le cadre de ses missions ?
Vu de l’occident, le samouraï est souvent perçu comme un guerrier impassible, fier et déterminé, qui n’hésite pas à mettre ses talents martiaux au service de son seigneur, au mépris même de sa vie. C’est vrai, du moins en partie. Car au-delà de ses aptitudes de combattant, le samouraï, dont le nom signifie littéralement « celui qui sert », observe un certain nombre de principes moraux, réunis dans le fameux Bushido (« la voie du guerrier »).
Disparus durant le XIXe siècle, époque de grand bouleversement dont le point d’orgue fut une bataille pour l’honneur opposant 500 samouraïs à 30 000 soldats impériaux munis d’armes bien plus modernes à Shiroyama, ces guerriers ont durablement marqué le pays du soleil levant et l’état d’esprit de ses habitants. Si le samouraï n’est plus, son code de conduite demeure. De nos jours, beaucoup de Japonais continuent en effet à puiser leur combativité, leur loyauté et leur sens de l’excellence dans ces principes nés il y a plusieurs siècles.
Dans son ouvrage « Bushido, l’âme du Japon », l’économiste, auteur et diplomate Inazo Nitobe distingue 7 principes fondamentaux :
Ces principes fondateurs, que tout samouraï se doit de respecter tout au long de sa vie, et même au moment de sa mort, sont à la croisée des philosophies apportées par les principaux courants religieux qui ont influencé l’histoire du Japon : le shintoïsme, le bouddhisme zen et le confucianisme.
À y regarder de plus près, on remarque sans mal que ces 7 grandes valeurs ont finalement beaucoup à voir avec les qualités que l’on attend généralement d’un manager. Rien d’étonnant à cela puisque, bien qu’elle ait été formulée il y a plusieurs siècles sur un archipel situé dans l’océan pacifique, cette voie du guerrier peut être une véritable source d’inspiration pour le professionnel de notre époque.
Dans son livre « Le Manager Samouraï. En quoi la voie du guerrier peut-elle servir le manager ? », Christine Benoît, spécialiste en entrepreneuriat, en communication et en sophrologie, s’adresse d’ailleurs aux managers qui ont le désir sincère de progresser dans leur domaine en suivant l’exemple du samouraï.
Des principes moraux, beaucoup de professionnels en ont, mais combien les mettent réellement en pratique ? La « mise en pratique », c’est justement là que réside la différence entre une charte déontologique élaborée entre les murs d’un bureau, sans la participation des salariés, et le code de conduite observé par le samouraï dans son quotidien.
Dans le cadre de ses missions, le manager de transition peut concrètement s’inspirer des principes suivis par le samouraï :
Pour manager de transition, comme pour le samouraï à son époque, l’objectif de cet ensemble de règles est notamment de viser l’excellence dans sa pratique. Une quête infinie qui ne peut être que bénéfique pour l’entreprise !
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